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octobre 14, 2022Comme à chaque automne, la capitale sort le tapis rouge aux plus grands artistes du monde entier, pour offrir une prestigieuse programmation culturelle aux Parisiens. Cette rentrée 2022 ne déroge pas à la règle, et voit fleurir un grand nombre d’expositions passionnantes.
A découvrir ci-dessous, 5 expositions phares qui marqueront l’automne, et qui vous permettront de découvrir des chefs d’œuvres hors du commun dans les plus beaux musées parisiens.
Entre rêve et fantastique, avec Füssli, au musée Jacquemart-André.
Connaissez-vous le célèbre artiste romantique Johan Heinrich Füssli ?
Quelle que soit votre réponse, l’exposition organisée cet automne au musée Jacquemart-André vous tend les bras !
A compter du 16 septembre prochain, le musée présente en effet le travail d’un peintre à l’esthétique merveilleuse et complexe. Presque fantastique, la peinture de Füssli propose une dimension onirique, une exploration de nos rêves les plus profonds.
Au total, cette rétrospective expose plus d’une soixantaine d’œuvres et permet de découvrir les sources d’inspiration du peintre, les racines de son imaginaire.
C’est ici l’occasion de replonger dans de somptueuses histoires mythologiques, dans certains passages de la Bible ou dans des œuvres de Shakespeare, pour mieux s’aventurer dans le surnaturel et comprendre la fascination de Füssli pour l’obscurité.
A mi-chemin entre le conte de fées et la terreur nocturne, les toiles présentées nous plongent dans un état second, une sorte de songe à la frontière du réel qui témoigne de l’immense talent de cet artiste suisse.
L’exposition est à découvrir dans le 8ème arrondissement de Paris, jusqu’au 23 janvier 2023.
L’amour, la vie et la mort, au Musée d’Orsay, pour la rétrospective Edvard Munch.
Du côté du musée d’Orsay, la programmation est tout aussi imposante. L’institution parisienne a en effet choisi de célébrer le travail du peintre norvégien Edvard Munch, en explorant plus de 60 ans de sa production artistique.
A cette occasion, le musée d’Orsay a collaboré avec le musée Munch d’Oslo, afin de pouvoir présenter les œuvres les plus marquantes de l’artiste. Au total, une centaine d’éléments seront présentés, qu’il s’agisse de toiles, de dessins, de photographies ou d’estampes, afin de découvrir toute l’ampleur du travail de Munch.
Intitulée « Un poème d’amour, de vie et de mort », l’exposition se tient du 20 septembre 2022 au 20 janvier 2023, et permettra à chacun de suivre l’itinéraire créatif passionnant de l’un des plus célèbres artistes nordiques.
Un regard engagé, au centre Pompidou, autour du travail d’Alice Neel
Cette rentrée culturelle est également marquée par l’arrivée en grande pompe au Centre Pompidou, d’une artiste américaine encore assez méconnue en France. Il s’agit en effet d’une rétrospective-événement autour d’Alice Neel, née en 1900 et disparue en 1984.
Témoin du 20ème siècle, de ses guerres et de ses révolutions, de ses grands élans de modernité et de ses désirs d’émancipation, Alice Neel assume un regard engagé et affiche plus de 60 ans de production artistique au compteur.
Au fil de ses toiles, l’artiste américaine s’impose comme l’une des peintres les plus influentes de sa génération, proposant une grande profondeur politique, et des réflexions autour de la lutte des classes et de la lutte des sexes.
L’exposition présente ainsi 70 de ses peintures et dessins, démontrant le puissant engagement d’une artiste qui se réclamait aussi activiste.
Révoltée par les discriminations sociales ou raciales, par le traitement des populations homosexuelles dans des sociétés encore très conservatrices, Alice Neel s’attache en effet à présenter l’intime de façon politique, et envahit le Centre Pompidou de sa palette franche, de ses révoltes et de ses portraits, pensés avec une grande psychologie.
Un travail à découvrir d’urgence, afin de s’immerger dans une peinture qui ne se veut ni décorative, ni particulièrement esthétique, mais avant tout engagée, et presque héritière du documentaire.
Lorsque le Palais Galliera accueille l’incontournable Frida Kahlo
Les femmes peintres sont également à l’honneur du côté du Palais Galliera, qui accueille cet automne l’une des artistes les plus reconnues de son siècle, Frida Kahlo.
Intitulée « Au-delà des apparences », l’exposition refuse les clichés entourant l’image de cette artiste mexicaine. Au contraire, il s’agit ici de rentrer pleinement dans l’intimité de la peintre et de se pencher sur sa construction identitaire.
Comment Frida Kahlo se percevait-elle ? Comment souhaitait-elle se représenter ?
Entre une mexicanité pleinement assumée et revendiquée, un corps malmené par un terrible accident et de nombreuses opérations, le corps de Frida Kahlo devient au fil de sa vie, un véritable support narratif.
Les robes traditionnelles et les indices d’un handicap se mélangent, faisant cohabiter les rubans avec les prothèses médicales, les accessoires avec les médicaments.
C’est bien là, le message véhiculé par le musée Galliera : l’artiste façonne dans ses oeuvres sa propre image, celle qui raconte son identité de femme, d’artiste, d’héritière d’un important bagage culturel, et la victime d’un accident qui bouleverse son existence.
Pour la première fois en France, le Museo Frida Kahlo a accepté de collaborer avec le Musée Galliera, en prêtant plus de 200 objets provenant de la Casa Azul, la maison où la jeune Frida est née et a grandi.
L’exposition propose donc de découvrir les possessions personnelles de l’artiste, comme ses colliers précolombiens, ses corsets ou ses prothèses peintes à la main… De quoi proposer au visiteur un récit visuel inédit poétique et poignant, avant de découvrir une exposition capsule, qui retrace toute l’influence de Frida Kahlo sur la mode contemporaine.
Rendez-vous au Musée Galliera dès le 15 septembre prochain.
Pour la première fois à Paris : Kokoschka au coeur d’une grande rétrospective
Il était peintre, écrivain, poète, figure phare du fauvisme… Oskar Kokoschka est l’une des étoiles les plus brillantes de la Vienne du 20ème siècle.
Pour la première fois, l’artiste fait l’objet d’une rétrospective parisienne, au cœur du Musée d’Art Moderne. Plus de 150 œuvres, produites sur 7 décennies, viennent constituer cette exposition inédite dans la capitale.
Ce sera ici l’occasion de découvrir toute l’originalité de ce peintre qui traverse le siècle dernier avec panache, et retranscrit sa vision si singulière au fil de ses œuvres.
L’exposition permet en filigrane de découvrir la personnalité trépidante d’ Oskar Kokoschka, voyageur infatigable, artiste fasciné par tous les bouleversements artistiques de son époque, provocateur assumé qui devient même l’enfant terrible de l’Autriche…
Celui que les nazis considèrent comme un « artiste dégénéré », se voit un tant banni des musées allemands, ce qui créera en lui le puissant désir de lutter contre le fascisme, et de défendre toutes les libertés.
Résistant, intellectuel, sensible, érudit, émancipé, Oskar Kokoschka se révèle au fil de cette exposition passionnante.
A découvrir dès le 23 septembre prochain au Musée d’Art Moderne de Paris