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février 27, 2017Construire un bâtiment qui ne respecte pas les normes environnementales en vigueur est aujourd’hui inconcevable. Les architectes vont même plus loin en imaginant des constructions toujours plus intelligentes et plus respectueuses de l’environnement. La nécessité de recourir aux énergies renouvelables touche de nombreux secteurs et l’architecture n’y échappe pas. C’est pourquoi les grands projets actuels prévoient l’utilisation de l’énergie solaire ou encore de l’eau de pluie pour que les bâtiments puissent être totalement autosuffisants, et donc plus « éco-friendly ». Les cinq projets architecturaux présentés ci-dessous sont de parfaits exemples des challenges que doivent relever les architectes du XXIème siècle.
BANK OF AMERICA : QUAND L’ÉCOLOGIE SE MÊLE À LA FINANCE
La Bank of America Tower est probablement l’une des réalisations les plus respectueuses de l’environnement qui existe actuellement. Située en plein cœur de Manhattan, cette tour de 55 étages est la troisième plus haute de la ville. Achevé en 2009, ce bâtiment est à la fois traditionnel par sa forme et sa construction, typique des buildings américains, mais c’est aussi un concentré de nouveautés et de technologies qui utilisent les énergies renouvelables pour fournir aux occupants de la tour toute l’énergie dont ils ont besoin.
Pour réaliser un bâtiment avec de telles performances énergétiques, les architectes ne se sont pas uniquement focalisés sur l’aspect technologique. Ils ont commencé par réfléchir aux matériaux qu’ils devaient utiliser pour rester cohérents avec leur démarche écologique. C’est pourquoi, ils ont choisi d’utiliser des matériaux de construction recyclables et recyclés.
D’un point de vue hight tech, les architectes ont choisi de faire fonctionner le bâtiment en utilisant différentes sources d’énergie naturelle. Il a donc fallu installer divers appareils et avoir recours à plusieurs technologies. Sur le toit ont été placées deux flèches, dont la moins haute est équipée d’une éolienne chargée d’apporter au bâtiment une partie de l’électricité nécessaire. L’utilisation de plaques isolantes transparentes permet à la lumière du soleil de passer et donc d’éclairer l’intérieur du building mais aussi de retenir la chaleur et donc d’éviter les ponts thermiques. L’éclairage fonctionne avec des diodes électroluminescentes dont l’intensité varie en fonction de la luminosité naturelle. La Bank of America Tower récolte également l’eau de pluie qu’elle réutilise. Enfin, l’air qui circule à l’intérieur de la tour est purifié par des filtres ultra performants qui le rejettent dépollué dans Manhattan.
LE CH2 : À MELBOURNE LA MAIRIE MONTRE L’EXEMPLE
Au pays des kangourous, la question environnementale est une thématique très sérieuse. Les pouvoirs publics sont les premiers à donner l’exemple. A Melbourne, le bâtiment abritant le conseil municipal est un exemple de construction écologique. Les matériaux utilisés pour ce bâtiment baptisé CH2 sont recyclables. Le bois est très présent, il recouvre d’ailleurs la façade et est omniprésent dans le hall d’entrée.
Pour permettre aux employés de la mairie de travailler dans de bonnes conditions, sans pour autant alourdir l’empreinte environnementale de l’immeuble, les architectes et ingénieurs ont opté pour l’installation de plafonds réfrigérés et la pose de six turbines sur le toit qui fonctionnent comme des ventilateurs. Grâce à la combinaison de ces deux technologies, la climatisation devient inutile et les employés travaillent dans le confort.
Pour réduire au maximum les émissions de dioxyde de carbone, le CH2 est équipé de nombreux équipements technologiques. Des cellules photovoltaïques utilisent l’énergie du soleil et la convertissent en électricité, des éoliennes se servent de la force du vent pour produire de l’énergie, quant aux eaux usées, elles sont recyclées. Les architectes à l’origine du projet ont voulu mettre au point une nouvelle génération de bâtiments publics, plus performants et plus respectueux de l’environnement. La consommation d’électricité a été réduite de 85%, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 87%, l’approvisionnement en eau a baissé de 72%.
COR : L’ÉCOLOGIE AU CŒUR D’UNE TOUR COMMERCIALE ET RÉSIDENTIELLE
Rendre une tour de bureaux autosuffisante était déjà un sérieux challenge, mais parvenir à produire suffisamment d’énergie pour un bâtiment abritant à la fois des espaces commerciaux et des habitations était encore plus complexe. C’est pourtant le défi que se sont lancé les architectes qui ont réalisé la tour COR à Miami.
Pour mettre au point ce projet écologique, il a fallu faire preuve d’ingéniosité et faire travailler des ingénieurs hautement qualifiés. La tour COR est équipée de différentes technologies qui lui permettent d’être particulièrement verte. Pour produire de l’énergie, des cellules photovoltaïques et des éoliennes ont été installées sur tout le bâtiment. Les architectes qui ont réalisé ce projet ont tout prévu pour que l’intérieur du bâtiment reste frais et ce même en cas de forte chaleur.
Le COR est probablement l’un des bâtiments les plus écologiques du monde, mais c’est aussi un des plus remarquables d’un point de vue architectural. L’immeuble semble enfermé à l’intérieur d’une boite trouée qui rappelle un gruyère. Avec ce projet architectural un véritable effort a été fait sur l’aspect extérieur du bâtiment.
BURJ AL-TAQA : ZÉRO ÉMISSION DE CO2
Imaginer des constructions écologiques c’est également prendre en compte les conditions climatiques du pays. A Dubaï, la consommation d’énergie est principalement liée à l’utilisation des climatiseurs. Dans un pays où la température est caniculaire tout au long de l’année, cette particularité conditionne le travail des architectes. La tour Burj Al Taqa a été construite pour limiter l’utilisation de climatiseurs.
Haute de 322 mètres, la tour Burj Al Taqa est l’une des plus hautes du monde. C’est également l’une des plus écologiques puisqu’elle ne rejette pas de CO2. Lors de sa construction, l’architecte allemand Eckhard Gerber a imaginé une forme cylindrique pour limiter la surface exposée au soleil. Pour produire de l’énergie, la tour utilise l’énergie naturelle la plus présente dans cette partie du monde, la chaleur du soleil. Un bouclier solaire recouvre toute la tour et capte l’énergie pour la réutiliser dans le bâtiment. Pour sa construction, l’architecte a fait le choix d’un verre très isolant qui évite à la chaleur de rentrer et à l’air frais de sortir.
Le plus étonnant dans cette construction reste son système d’air conditionné. La tour Burj Al-Taqa capte l’air extérieur et le refroidit au contact de l’eau de mer. Une fois que l’air a été traité et qu’il a atteint la température de 18 degrés, il est alors projeté dans la tour.
SHANGAI TOWER : HAUTEUR ET ÉCOLOGIE
Située dans le quartier financier de Pudong, la Shangai Tower est la deuxième tour la plus haute du monde. La construction de ce gratte-ciel est à la fois un challenge par sa hauteur, 632 mètres, mais aussi par la volonté de l’architecte d’en faire une tour respectueuse de l’environnement. Pour consommer le moins d’énergie possible, 43 mesures ont été prises pour que la tour s’adapte à toutes les configurations climatiques.
En cas de pluie, le gratte-ciel récupère l’eau, le vent est exploité par 270 éoliennes, l’énergie solaire est emprisonnée par des capteurs photovoltaïques. Le but étant que quelles que soit les conditions météorologiques, le bâtiment puisse en tirer le meilleur parti et produise l’énergie dont il a besoin. Une double façade a été mise au point pour que les rayons du soleil ne frappent pas directement les vitres de la tour et fasse donc chauffer l’air. Avec ce système, la tour consomme beaucoup moins d’énergie et l’air est plus frais.
Vingt-quatre jardins ont été installés à l’intérieur de la tour. Ces espaces doivent servir de lieu de rencontre pour les 40 à 50 000 personnes qui évoluent à l’intérieur de la tour. La Shangai Tower est un espace écologique à l’extérieur mais aussi à l’intérieur.