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janvier 16, 2018Les vacances de Noël riment souvent avec bons petits plats, chocolat chaud et hibernation. Cette pause hivernale est aussi une bonne occasion de prendre l’air. Pour ceux qui passent cette période dans la capitale, une balade autour du street art est l’opportunité rêvée pour digérer les excès des fêtes.
Et si on profitait des vacances de Noël pour lever le nez sur le street art ?
Belleville, le quartier référence du street art
De la rue Denoyez à la Place Frenel, en passant par le Belvédère de Belleville, rares sont les murs qui n’ont pas été recustomisés par les artistes de street art. Graff, fresques, pochoirs, céramiques, il y en a pour tous les goûts. Lieu de prédilection des graffeurs, le quartier a pourtant vécu des heures sombres. Un projet immobilier a mis un temps en péril ce musée à ciel ouvert. Cette bataille juridique s’est finalement soldée par une victoire des artistes.
Dans la rue Desnoyez, surnommée la rue des graffeurs, les œuvres se trouvent souvent à plus de quatre mètres de hauteur. Cette astuce bien pensée des artistes permet aux graffs d’avoir une durée de vie rallongée. En effet, en dessous de 4 mètres, c’est à la mairie de nettoyer et au dessus la tâche revient au voisinage !
Beaubourg et son pochoir monumental
Savez-vous quelle est l’une des œuvres de street art les plus photographiées à Paris ?
Premier indice : elle se trouve dans le quartier de Beaubourg. Deuxième indice : c’est un pochoir. Et oui, il s’agit bien de l’œuvre monumentale Chuttt de Jef Aérosol ! Devant la fontaine Stravinsky, un visage de 350 m2, les yeux écarquillés et l’index sur la bouche nous invite à la contemplation. Jef Aerosol s’explique : « Ce geste est une façon de dire : Ecoutez-vous les uns, les autres. C’est aussi une invitation à se poser cinq minutes, à tendre l’oreille à des choses que vous n’avez pas l’habitude d’entendre. La ville, ce ne sont pas seulement les sirènes de police et le bruit des moteurs. C’est aussi les cris des enfants, le chant des oiseaux et la mélodie des langues des touristes, nombreux aux abords du Centre Pompidou. »
Saint Germain des Près et ses graffs intimistes
On ne présente plus Saint Germain des Près, ses immeubles haussmanniens, ses terrasses de cafés mythiques et ses boutiques luxueuses. Ce que l’on sait moins, c’est que le quartier latin recèle de coins dédiés à l’art urbain. La preuve en est au 5 bis rue de Verneuil où des centaines de tags rendent hommage à Serge Gainsbourg. Le mur est une telle source d’inspiration pour les artistes qu’il est régulièrement repeint pour laisser place à de nouveaux hommages. Vingt cinq ans après sa disparition, la façade de la maison de Gainsbarre est toujours autant animée.
Le point Ephémère, le rendez-vous de la scène artistique française
Au bout du canal Saint-Martin, dans le quartier de Jaurès, se trouve un lieu mythique : le Point Ephémère. Comme son nom l’indique, cet espace n’avait pourtant pas vocation à devenir pérenne. Ouvert en 2000, censé fermer 3 ans plus tard, le Point Ephémère a pourtant su fidéliser les amoureux des arts, faisant désormais partie intégrante des adresses incontournables du canal. Ce lieu, à la programmation riche en danse, musique et arts plastiques, a tout de suite été investi par les artistes de street art qui s’en sont donné à cœur joie pour décorer la façade. Au gré des saisons, les tags, graffs et autres créations évoluent : FKDL, Da Cruz, Mr Chat, Eugène Barricade…. les plus grands noms de la scène française s’y sont donné rendez-vous. Parmi les œuvres, on trouve un pochoir de l’artiste féminine YZ. Un visage froid, puissant, énigmatique voire menaçant nous observe. C’est par ce visage qu’YZ (blaze se prononçant EYES) s’est fait connaître. Avec l’aide d’une amie, elle a placardé ses pochoirs sur les armoires électriques de toute la capitale. Une stratégie bien pensée par l’artiste qui enchaîne depuis les expositions en France et à l’étranger.
Les Frigos, le plus ancien spot de street art
Construit en 1920, les Frigos furent tour à tour des entrepôts frigorifiques de la SNCF, une friche industrielle pour devenir dans les années 80 des ateliers d’artistes. C’est au milieu de ces nouveaux bâtiments réhabilités que se trouve l’un des plus vieux spots de street art de Paris. Le lieu du crime se situe au 19, rue des Frigos. A première vue, rien ne laisse présager que l’on se trouve ici en terre sainte du street art. Une cour, un parking, quelques voitures…et quelques instants plus tard, c’est la récompense : des murs et des murs et des murs dédiés à tous les styles de street art s’offrent à nous. Pochoirs, affiches, street art, tags, graffs…tous les genres et les courants trouvent ici leur place. Pour parfaire l’immersion, un détour par la rue Jeanne d’Arc permet d’admirer une immense fresque de Shepard Fairey, alias Obey, représentant le visage d’une femme.