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juin 2, 2021Après de longs mois de fermeture forcée, les musées rouvrent leurs portes, dès le mercredi 19 mai. Une date clé qui permet aux lieux de culture de présenter de nouveau des expositions fortes, ou d’inaugurer de nouvelles installations.
À découvrir ci-dessous, les 10 expos incontournables à visiter d’urgence pour rattraper tout ce temps perdu, et célébrer en grande pompe la réouverture des musées. Attention, les jauges des musées sont réduites en raison des consignes sanitaires, il serait donc judicieux de réserver sa place à l’avance.
Des « Combats de femmes » au Musée du Luxembourg.
Cinquante années de peinture, c’est ce que compte retracer le Musée du Luxembourg dès sa réouverture. Un demi-siècle, entre 1780 et 1830, pour explorer la naissance d’un combat singulier dans l’Histoire de l’art : celui contre l’oubli des femmes artistes.
Une exposition qui fait donc la part belle à des peintres féminines, laissées de côté dans la mémoire collective, en raison des mœurs de l’époque.
Des préjugés et des normes masculines ont en effet mené à une sous-représentation de leur travail : une injustice pour le Musée du Luxembourg qui expose plus de 70 tableaux, éclipsés par des œuvres de peintres masculins.
Au programme par exemple, Marguerite Gérard, une élève de Fragonard, ou Constance Mayer, toutes deux mise au ban de l’Histoire.
L’exposition offre également la possibilité d’explorer cette période unique dans l’Histoire de France, où la Révolution monte, puis impose ses nombreuses répercussions dans la société. Quelques décennies de grandes évolutions, durant lesquelles les femmes peintres revendiquent leur droit à une formation artistique, à une existence publique et surtout, à une place à part entière sur le marché de l’art.
Pas de temps à perdre pour visiter cette exposition, qui se tient jusqu’au 4 juillet seulement.
Rendez-vous au Musée du Luxembourg, 19 rue Vaugirard 75006 Paris.
Quand Lindbergh dialogue avec Alaïa
Si la réouverture des musées invite bien entendu à redécouvrir les chefs d’œuvres de la peinture, la photographie a également la part belle dans les expositions parisiennes.
Pour se replonger dans un univers photographique unique et inspirant, direction la Fondation Azzedine Alaïa, au cœur du Marais.
Du 20 mai, jusqu’au 14 novembre prochain, la Fondation propose une exposition articulée autour de la collaboration entre le photographe Peter Lindbergh et le créateur Azzedine Alaïa.
Une rencontre qui survient en 1979, et qui mène à une collaboration créative, autour de la présence du noir, de formes simplifiées, et de glorification de la féminité.
La fusion des deux univers est évidente, donnant lieu à une alchimie créative jouissive pour le spectateur.
Au programme de cette exposition, une véritable plongée dans une poésie visuelle, sensuelle, et presque cinématographique.
Pour rappel, la Fondation Azzedine Alaïa se situe au 18 Rue de la Verrerie, 75004, Paris
Signac, pour l’amour de la couleur !
Paul Signac, c’est le peintre par excellence qui vous permettra de sortir de Paris, sans sortir de Paris.
Célébré comme un maître du paysage, ce peintre pointilliste explore en effet les atmosphères d’été, la légèreté d’une belle saison dans le sud de la France, des jardins secrets au cœur de Saint-Tropez… le tout au travers de couleurs flamboyantes.
Une œuvre abondante que présente le Musée Jacquemart-andré, avec une rétrospective inédite rassemblant plus de 70 oeuvres, comme autant de promesses d’échappée vers un été éternel.
Cette exposition permet notamment de redécouvrir une utilisation décomplexée de la couleur, et d’observer une technique passionnante autour du pinceau.
De quoi s’initier au divisionnisme, dont Paul Signac semble être le meilleur théoricien.
Le parcours, organisé de manière chronologique, met en avant l’évolution de son travail, jusqu’à ces derniers tableaux, qui vont venir marquer l’Histoire de l’art, en se présentant comme des points de départ pour de nombreux mouvements artistiques (le pointillisme, le fauvisme ou l’art abstrait par exemple).
Cerise sur le gâteau : l’expo propose également de redécouvrir des œuvres d’autres artistes, comme Camille Pissarro, Louis Hayet, Achille Laugé ou Maximillien Luce.
Rendez-vous jusqu’au 19 juillet 2021, au Musée Jacquemart-André, situé au 158 Boulevard Haussmann, 75008, Paris.
Dali, comme dans un rêve.
Déjà que l’Atelier des Lumières avait séduit le cœur des Parisiens, avec de sublimes expositions autour du travail de Van Gogh, aujourd’hui, le musée propose un retour plus qu’onirique dans les salles d’exposition.
Le maître du surréalisme, Salvador Dali fait l’objet d’une installation unique, et hypnotique.
Plus de 60 ans de création, retranscrites par des vidéo projecteurs qui inonde la salle des dessins, peintures, photographies et images d’archives de l’artiste.
De quoi redécouvrir son univers, ses palettes de couleurs si puissantes, ses obsessions artistiques et sa personnalité affirmée.
Gala Dali, son épouse, muse et collaboratrice est également mise en valeur, tout comme les thèmes de prédilection du peintre espagnol : surnaturel, exploration du rêve, effets d’optique, mysticisme et fascination religieuse pour n’en citer que quelques-uns.
En somme : une exposition complexe, pour un artiste complexe, à l’œuvre complexe.
Afin de faciliter la compréhension d’un tel monument de l’Histoire de l’art, l’Atelier des Lumières projette également des inspirations de Salvador Dali, avec notamment des œuvres de Vélasquez, Raphaël, Michel-Ange, ou Vermeer.
La période surréaliste est également largement explorée, pour faire basculer le spectateur dans une sorte de matérialisation des rêves les plus fous d’un artiste intriguant.
Et pour ceux qui n’en n’auraient pas eu assez, l’Atelier des Lumières présente en parallèle un programme sur Gaudí, architecte, espagnol lui aussi, dont l’imaginaire se confond parfois avec celui de Salvador Dali.
Une exposition magique à voir et à revoir, puisque l’Atelier des Lumières propose cette installation jusqu’au 2 janvier 2022. (38 Rue Saint-Maur, 75011, Paris).
Anne Imhof : Natures Mortes
On a connu les expositions inédites d’Ugo Rondinone ou de Camille Henrot, cette fois-çi, le Palais de Tokyo donne carte blanche à l’artiste allemande Anne Imhof.
Papesse de la performance, la plasticienne de 43 ans a récemment été honorée d’un Lion d’or à la Biennale de Venise en 2017. Une consécration, pour celle qui propose désormais un parcours aux allures de labyrinthe, au sein même du musée.
L’occasion de découvrir les œuvres d’artistes qui inspirent Anne Imhof, comme Théodore Géricault ou Sigmar Polke, entrelacées entre ses propres peintures et sculptures.
Les nombreuses performances y sont déroutantes, et ponctuent un enchevêtrement d’installations, de toiles et d’explorations musicales.
L’exposition parfaite pour stimuler tous ces sens, profiter d’un maximum de supports, et recharger ses batteries, en terme d’inspiration.
Anne Imhof était aujourd’hui l’une des artistes les plus influentes de sa génération, pas question de rater sa carte blanche au Palais de Tokyo : filez-y vite, ou tout du moins, avant le 24 octobre prochain, date de fermeture de l’exposition.
Adresse du Palais de Tokyo : 13 Avenue du Président Wilson, 75116, Paris.
Magritte / Renoir, le soleil pour survivre à l’horreur.
Si le milieu des années 1940 est souvent associé à la Seconde Guerre mondiale, période de noirceurs, de conflits, et d’horreurs commises par l’humanité, le Musée de l’Orangerie propose aujourd’hui un regard tout autre, avec les oeuvres solaires de René Magritte, réalisées entre 1949 et 1947.
Une période de la vie de l’artiste, largement considérée comme sa « Période Renoir », durant laquelle René Magritte se plonge dans le travail des impressionnistes, et s’inspire de leur joie pour raconter d’autres choses que les destructions massives de la guerre en cours.
D’Auguste Renoir, Magritte tirera donc le plaisir de peindre la nature, la beauté des plaisirs simples de la vie, et s’adonnera à une série d’œuvres représentant des fleurs, des arbres, des femmes, des oiseaux… ce que l’artiste décrit lui-même comme une « atmosphère du bonheur ».
Une exposition aussi poétique que charmante, pour découvrir une autre face du travail de Magritte, plus solaire, moins inquiétante, et dans un refus total des désillusions de l’époque.
Au programme : une soixantaine de peintures, et une quarantaine de dessins, ainsi que des mises en dialogue avec des œuvres phares de Renoir, ou des peintures contemporaines, comme celles de Picabia.
Rendez-vous sur la billetterie du Musée de l’Orangerie, puis au sein du musée dans le Jardin des Tuileries, jusqu’au 19 juillet prochain.
Gabrielle Chanel, manifeste de mode
Son nom seul convoque mille images, mille repères, et presque la mode toute entière.
Gabrielle Chanel fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle exposition au Palais Galliera.
Une installation ambitieuse pour célébrer celle qui démarrait sa vie sans aucun atout, aucune disposition particulière à la réussite, et qui finira par créer un empire encore retentissant, plus d’un siècle plus tard.
Une maison de couture qui sera ensuite incarnée par le génie de Karl Lagerfeld, et qui proposera au fil des décennies, l’image d’une femme libérée, amoureuse, moderne, et anticonformiste.
Afin de proposer une rétrospective à la hauteur du destin de Gabrielle Chanel, le Palais Galliera a lâché les chevaux : une scénographie en 10 chapitres, 1500 mètres carrés d’exposition, et plus de 360 pièces, issues de nombreuses collections.
Autant de supports visuels, pour raconter les nombreuses vies de la créatrice, ayant toujours tenu à faire de son existence un véritable roman.
Son influence considérable sur la vie des femmes y est alors honorée, de l’affranchissement du corset, jusqu’à la création de nouvelles formes, de nouvelles lignes pour définir la féminité.
Au fil des galeries, attendez vous à découvrir la fameuse marinière en jersey de 1916, qui marque le point de départ de Gabrielle Chanel, mais aussi, la fameuse petite tombe noir, le célèbre parfum Numéro 5, le tailleur en tweed, l’escarpin bicolore, le sac matelassé 2.55, les bijoux fantaisie et la haute joaillerie de la silhouette Chanel…
Autant de marqueurs intemporels d’un véritable manifeste de mode, tous décryptés, analysés, pour tout comprendre de la vision de la créatrice, et de son influence considérable.
Une exposition à découvrir jusqu’au 18 juillet, au Palais Galliera (10 Avenue Pierre 1er de Serbie, 75016, Paris).
L’Heure bleue de Peder Severin Krøyer
Du côté du musée Marmottan, on célèbre l’œuvre de l’un des plus grands maîtres de la peinture danoise : Peder Severin Krøyer.
Pour ceux qui ne connaitraient cette figure du 19ème siècle, Peder Severin Krøyer naît en 1851, et décède en 1909. Entre temps, il parvient à se hisser comme l’un des plus brillants interprètes de ce que l’on nomme « l’heure bleue », instant suspendu où le soleil se couche, où les lumières se flouttent, et où la mer devient presque magique.
Le travail d’une vie, pour un peintre qui s’inspire surtout de la plage de Skagen, encore et encore.
Aujourd’hui, le Musée Marmottan Monet expose plus d’une soixantaine de tableaux, afin de saisir la subtilité d’un tel travail.
Une grande première en France, puisque Peder Severin Krøyer n’avait encore jamais été présenté ainsi au public dans un musée parisien.
Exposition tenue 2 Rue Louis Boilly, 75016 Paris, jusqu’au 25 juillet prochain.
Picasso – Rodin
Last, but not least.
Cette réouverture tant attendue des musées permettra aux parisiens de découvrir une double exposition événement : d’une part, l’exposition au Musée Picasso, et de l’autre, celle présentée au Musée Rodin.
Une narration écrite à quatre mains, pour souligner le dialogue entre les oeuvres du maître de la sculpture, et du maître de la peinture. Deux génies, deux précurseurs, et deux références incontestables, chacun dans leur domaine, mais surtout deux hommes que l’on pensait connaître sous toutes les coutures.
Aujourd’hui les deux musées proposent de considérer ces artistes avec un regard nouveau, une mise en dialogue passionnante, pour redécouvrir différemment leurs oeuvres, et leur donner une autre dimension.
Cette grande exposition, à voir du 19 mai au 2 janvier 2022, permet de mettre au jour les similitudes entre les deux artistes, et fait émerger un étrange dialogue poétique inattendu.
Leurs nombreuses proximités seront mises en avant, avec d’un côté, l’exposition de leur processus créatif, et de l’autre côté de la Seine, la présentation d’une grande série d’oeuvres entremêlées, tout supports confondus.
Cette double exposition se tiendra jusqu’au 2 janvier 2022, à la fois au Musée Picasso (5 rue de Thorigny, 75003 Paris), et au Musée Rodin (77 rue de Varenne, 75007 Paris).