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Toutefois, même lorsque l’on pense connaître la capitale, les rues de Paris regorgent encore bien souvent de pépites architecturales méconnues. Au-delà des façades traditionnelles, de nombreuses curiosités valent le détour.
A découvrir ci-dessous, 5 adresses insolites pour éveiller son œil artistique à une multitude de styles.
Orgues de Flandre – 24, rue Archereau, 75019
Au sein du 19ème arrondissement, se nichent les Orgues de Flandre, ensemble post-moderne géométrique et monumental.
Lors de votre prochaine escapade dans le quartier de la Villette, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir ce travail inédit, imaginé par l’architecte Martin Schultz von Treeck ?
A quelques pas du bassin, l’artiste a choisi d’imaginer dans les années 1970, un ensemble de logements sociaux aux antipodes du style parisien habituel. Désireux de casser la monotonie du quartier, Martin Schultz von Treeck mise sur une verticalité postmoderne.
Au programme, 4 tours et 2 bâtiments très particuliers, sur un espace de plus de 6 hectares. Au milieu des constructions, se loge par ailleurs un très large espace vert, permettant aux enfants de jouer en extérieur tout en étant isolé de la rue.
Lors de sa construction, le complexe propose également un marché couvert, des ateliers d’artisans, des écoles, un centre sportif et une maison de retraite.
Baptisées « Sonate », « Fugue », « Cantate » et « Prélude », les tours font partie des plus hauts édifices résidentiels de la capitale, en particulier la dernière, qui culmine à plus de 123 mètres de hauteur.
L’ensemble se veut parfaitement symétrique, et honore les vestiges de la cité précédente, en conservant le portail d’entrée, datant de 1850.
Maison Loo – 48, rue de Courcelles, 75008
Plus au cœur de la capitale, se niche une somptueuse pagode vermillon, comme une apparition de l’art asiatique au beau milieu du 8ème arrondissement de Paris.
Rendez-vous au croisement des rues de Courcelles, Rembrandt et Monceau.
Une fois arrivé, impossible de manquer cette Maison Loo, étonnante et luxueuse, tant dans son apparence extérieure que dans les trésors qu’elle renferme.
En effet, un riche collectionneur d’art asiatique investit les lieux dans les années 1920, récupérant un hôtel particulier du début des années 1800.
Là, il marque la maison Loo de son style favori, multipliant les antiquités chinoises, comme pour donner vie à son rêve ultime, celui d’un véritable temple de la culture asiatique.
Immeuble Lavirotte – 29, avenue Rapp, 75007
Il s’agit de l’un des plus beaux vestiges du style Art Nouveau à Paris, l’immeuble Lavirotte illumine l’avenue Rapp de son style 1900.
Classé monument historique, cet immeuble prend vie au début du siècle dernier, en suivant les dessins de l’architecte Jules Lavirotte, véritable amoureux des lignes courbes, des céramiques et des ornements « art nouveau ».
Qu’il s’agisse de la porte d’entrée, de la façade en elle-même ou de ses balcons, l’ensemble représente toute l’essence de ce mouvement artistique.
Les détails sont nombreux, et illustrent une foule d’êtres vivants évoluant dans une abondance de végétaux. Un style qui peut aujourd’hui sembler insolite, mais qui était parfaitement d’actualité pour les passants de l’époque, habitués aux entrelacs de fleurs, de personnages et de motifs. Toutefois, certains percevront des symboles érotiques cachés dans les détails de la façade, de quoi soulever la polémique !
Malgré tout, le travail de Jules Lavirotte aura gain de cause, puisqu’il sera salué du prix des façades de Paris en 1901.
Immeuble Hennebique – 1 rue Danton, 75006
Dans l’arrondissement voisin, d’autres pépites architecturales présentent également de sublimes vestiges de l’époque Art Nouveau. Au premier numéro de la rue Danton, l’ingénieur François Hennebique imagine un édifice étonnant. Nous sommes ici encore en 1901, et Paris s’embellit.
De nouveaux immeubles voient le jour, ornés d’éléments décoratifs plus osés, de céramiques et de mosaïques.
Dans le cas de l’immeuble Hennebique, le parti pris est alors de créer une base en béton armé, agrémentée de moulures très à la mode. C’est bien là le désir de l’architecte : prouver que les immeubles haussmanniens n’étaient pas les seuls à pouvoir incarner l’élégance à la parisienne. Un enduit imitant la pierre vient masquer l’aspect du ciment armé, et l’ensemble de la façade est rehaussée de bow-windows aux lignes courbes caractéristiques de l’époque.
L’immeuble Hennebique représente alors un véritable tournant. L’architecte en est bien conscient, et dépose le brevet en 1892 : il vient de révolutionner l’utilisation du béton armé.
A ce jour, le 1 rue Danton est toujours considéré comme l’un des tout premiers immeubles en béton de la ville de Paris.
Institut de l’Art et de l’Archéologie – 3, rue Michelet, 75006
Enfin, nous pouvons nous attarder sur une autre curiosité architecturale du 6ème arrondissement : dans la rue Michelet, l’Institut de l’Art et de l’Archéologie est en effet bien loin de passer inaperçu !
Le moins que l’on puisse dire, est que son architecture si singulière contraste avec les immeubles voisins.
L’édifice signé par l’architecte Paul Bigot, réinterprète le style vénitien et le style mauresque, usant de briques rouges et multipliant les détails esthétiques. Il suffit alors de s’approcher pour découvrir toutes les subtilités imaginées par l’artiste.
Saurez-vous remarquer le large panel de motifs et de merlons asymétriques ?
Rendant hommage à une esthétique presque subsaharienne, l’édifice présente en effet de grandes similitudes avec la Grande mosquée de Djenné, au Mali. Bâti entre 1925 et 1928, cet institut est désormais classé comme monument historique de la ville de Paris. Une façon de célébrer ce style détonnant, mêlant de nombreuses influences, toutes très éloignées de l’architecture parisienne traditionnelle.
L’Institut d’art et d’archéologie abrite toujours aujourd’hui les départements d’histoire de l’art des universités Panthéon-Sorbonne et Sorbonne Université.