Les oeuvres de street art à voir pendant les vacances de Noël
décembre 20, 2017Marc Berthier ou le design accessible à tous
janvier 27, 2018Art urbain, art éphémère, le street art s’émancipe des pochoirs pour faire le mur. Voici 10 street artistes connus ou invisibles, à suivre sur Instagram.
Akiza : street art et armoire haute tension
Akiza, c’est la petite poupée “dark indus fetish kawai”. Oui, tout ça. Nourrie au rock, au fétichisme et à la calligraphie, les pochoirs d’Akiza habillent les murs et les poteaux électriques de la ville de Paris et de sa banlieue. Jolie poupée habillée de cercles concentriques, Akiza aime beaucoup le béton, les recoins délaissés et les armoires à haute tension.
Biancoshock : Web 0.0 – ou les réseaux sociaux dans la vraie vie.
Un bar PMU façon Youtube, un fourgon estampillé Wetransfer, un banc de village transformé en plateforme Twitter : Web 0.0, c’est le regard mordant et provoquant du street artiste italien Biancoshok. Perdu au fond de la province de Campobasso, le petit village de Civitacampomarano nous montre que Wikipédia, Tinder et Google ont toujours existé. Biancoshock nous bouscule et nous fait descendre de la branche numérique : non, Internet n’a rien inventé. La preuve !
Bordalo II : Big Trash Animal ou dessine-moi une biche en plastique
“Les déchets des uns sont les trésors des autres”. Cet adage, Bordalo II l’a fait sien. Monumentale, écologique, engagée : l’œuvre de ce street artiste originaire de Lisbonne se déverse littéralement sur les murs. Assemblages de déchets électroménagers pour recréer un paradis animalier. Big Trash Animal : c’est un procédé et une vision. Et un appel à la révolution. Des consciences, évidemment.
Invader : game is not over !
On ne présente plus Invader et ses personnages de mosaïque sortis tout droit de nos écrans vidéo. Après avoir envahi la station spatiale internationale en 2014, puis l’agence spatiale européenne (ESA) en 2015, le street artiste poursuit son expérimentation à Londres avec 12 nouvelles “fra(e)sques” à découvrir entre chapeau melon et nuage de thé : God save the space Invaders.
Jef Aérosol : grand père pochoir
On ne présente plus (ou presque) ce pochoiriste de la première heure. Depuis la fin des années 1970, le nantais Jef Aérosol traîne ses boots et ses bombes en France et outre-Manche. Mi-rocker, mi-biker, Jef Aérosol est notre big daddy national. Ses images, toutes de noir et de gris, écument les angles de rue et les murs de la vi(ll)e.
JR : collage sur toi(t)
On ne présente plus l’immense JR et ses collages photographiques spectaculaires. Son regard vrai sur les gens habillent les murs, les pavés et les toits de Rio à Katmandou, en passant par Boston, Shangaï et Clichy sous bois. Actuellement, JR fait disparaître la Pyramide du Louvre. Un collage à découvrir au célèbre musée parisien.
Levalet : la vie est un cirque
Levalet invente un nouveau monde. Absurde, cocasse, intelligent. Ses dessins de rue à l’encre de chine jouent avec le mobilier urbain pour dénoncer les petites et grandes escroqueries du quotidien. Avec Levalet, les parcmètres se transforment en hold-up, les ponts en Crash test. Chaque détail urbain est un message, un prétexte. Levalet, brillant, habille les rues de sa pensée.
Ricky Lee Gordon : le mur universel
Sous les mains de ce jeune street artiste sud-africain, les murs se transforment en porte. Porte vers l’universel. Son objectif : relier les membres de la communauté humaine. L’art de Ricky se veut symbolique, signifiant, interdépendant. Il peint pour celles et ceux qui habitent et vivent auprès de ces murs. Comme pour leur donner une seconde chance : celle de vivre en étant reliés à leur imaginaire.
Slinkachu : petit, tout petit
Avec Slinkachu, le street art se fait micron. Invisibles aux yeux des gens pressés, les installations du londonien Slinkachu détournent le quotidien dans ses plus petits détails. Sous son regard, le jaune des bandes de stationnement se transforme en plage accueillante pour touristes, les pommiers en fleurs deviennent le théâtre de drames invisibles, et la moindre mauvaise herbe se métamorphose en eden retrouvé…
Étonnant, troublant, l’art de Slinkachu nous renvoie à toutes ces choses à côté desquelles l’on passe et qu’on ne voit pas, juste par manque d’attention…
Trust Icon : Alice au pays des emmerdes
Quand la reine d’Angleterre défile devant des Stormtroopers, c’est que le Trust Icon est passé par là. Cynique, critique, engagé toujours, le street artiste Trust Icon met en scène avec humour des personnages de dessin animé et de jeu vidéo pour dénoncer l’injustice sociale. Toutes les injustices sociales. On adore : Jafar mis en joug par deux GI’s… Ou l’art de dénoncer la “War on Terror”.