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juin 11, 2021Avez-vous la sensation de pratiquer le dessin depuis un certain temps, et pourtant, de ne plus progresser ? Cette stagnation peut être un véritable coup au moral, en particulier lorsque l’on se dirige vers une classe prépa artistique, ou que l’on entame des études d’architecture, de design, de décoration, d’animation 3D… La non évolution de vos capacités en dessin vous bride alors assurément dans votre formation.
Pour lutter contre cette frustration, découvrez ci-dessous 5 bonnes habitudes à prendre. Ces 5 conseils sont à lire et à relire, avant de se les approprier au plus vite, afin de s’améliorer rapidement, et de retrouver le plaisir de la progression.
1- Faire connaissance avec la notion de « plasticité cérébrale »
La plasticité cérébrale, kézako?
Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une notion scientifique absolument incompréhensible, mais plutôt d’une faculté à muscler votre cerveau.
Définition du muscle en question : penser chaque chose par le prisme du dessinateur.
En effet, votre cerveau a beau avoir atteint sa taille adulte, il demeure parfaitement en mesure de faire évoluer son fonctionnement de façon à servir vos objectifs.
Si vous souhaitez dessiner plus rapidement et plus efficacement, il s’agit alors d’apprendre à son cerveau à réaliser de nouvelles connexions. Pour ce faire, il n’y a pas d’autre secret que la quantité.
Vous ne pouvez pas ne dessiner qu’occasionnellement, quelle que soit la valeur de vos dessins. Vous devez dessiner le plus souvent possible et idéalement de manière quotidienne. Cela vous permettra de gagner avant tout en aisance une fois le crayon en main.
Le premier secret pour s’améliorer est donc de dessiner le plus possible, pour véritablement faire avancer vos capacités.
Quelques conseils pour vous aider en cette voie :
- Vous procurer un ou plusieurs carnets de croquis, de plusieurs formats différents.
- En garder toujours un sur soi.
- Exploiter tous les moments creux de votre journée pour réaliser quelques esquisses, même en 5 ou 10 minutes.
- Vous fixer quelques objectifs à atteindre pour visualiser une première ligne d’arrivée dans votre progression (et imaginer dès maintenant les suivantes une fois la première atteinte).
- Profiter de la communauté de l’école pour créer une émulation créative autour de ces objectifs.
N’oubliez pas :
Le plus difficile dans le dessin n’est pas de dessiner mais de s’y mettre. Si vous tenez la première minute vous serez lancé. Essayez ensuite d’aller au bout de votre idée.
Autant que possible, il faut privilégier des plages de dessin d’une durée d’au moins 20 minutes. Cela peut avoir lieu à plusieurs moments de votre journée en fonction de votre planning, sur différents supports.
Les professionnels dessinent en moyenne 7 à 8 heures par jour. Il ne s’agit pas d’égaler ce rythme horaire, mais de comprendre la dynamique. Un étudiant dessinant 2 à 4 heures de façon quotidienne démultipliera ses capacités en dessin bien plus vite qu’un étudiant ne prenant le crayon que deux ou trois fois par semaine et qui se décourage assez vite.
Astuce : vous pouvez vous challenger en utilisant le chronomètre sur votre téléphone portable et en faisant l’effort d’augmenter peu à peu le temps de vos sessions de dessin.
2- Ne pas dessiner en « pilote automatique »
Si vous dessinez de plus en plus, vous avez déjà franchi un grand pas vers vos objectifs de progression.
Félicitations.
Toutefois, un écueil ne tardera pas à se présenter : trop de répétitions d’actes similaires mèneront à un désintérêt de votre esprit qui se concentrera de moins en moins et commencera à fonctionner en mode pilote automatique.
Il serait malheureux d’oublier que l’aisance du mouvement et le dessin en pleine conscience font parfaitement bon ménage. Ce n’est pas l’un ou l’autre, heureusement.
Si vous souhaitez franchir un pas de plus vers votre progression, il faudra alors apprendre peu à peu à augmenter le niveau de concentration lorsque vous vous lancez dans un dessin.
Cette prise de conscience du motif que vous dessinez vous aidera à mieux comprendre ses formes, le mouvement de la lumière, son aspect, ses détails…
Votre instinct, et votre pratique régulière peuvent donc être accompagnés de quelques recherches précises. Par exemple : pour donner plus de réalisme à vos dessins de personnages il peut être utile de jeter un œil à quelques planches anatomiques ou de prendre le temps de lire sur le sujet.
Il en va de même pour les dessins d’animaux ou de botanique.
Faites l’expérience, en vous attelant à un type de dessin que vous maîtrisez mal, et essayez d’identifier quelles sont les lacunes qui vous empêchent de réaliser le dessin que vous avez en tête. Si vous connaissez mal les éléments naturels, comme le parcours de la lumière et les mouvements de l’eau, vous pourriez en effet être freinés dans votre pratique.
Dessiner sans sources de distraction alentours pourra vous permettre d’être moins passif lors de vos sessions de dessin et donc d’en tirer plus de conclusion.
Il faudra ensuite mettre ces conclusions à profit et faire la démarche d’aller rechercher les compétences qu’il vous manque pour être un dessinateur accompli.
L’association de théorie et de pratique vous fera évoluer très rapidement, ce qui vous sera plus qu’utile dans de nombreuses matières.
3- La technique de l’entonnoir
Pour apprendre à dessiner, mieux vaux s’attaquer dans un premier temps aux choses les plus générales possibles et évoluer ensuite, peu à peu, vers l’apprentissage des détails.
Rien ne sert pour le moment de réaliser une centaine de croquis autour d’un seul pied, d’une main ou d’un œil.
Il vous sera bien plus utile de commencer par maîtriser des visages ou des corps entiers, pour éviter le problème du puzzle incomplet et de l’impossibilité de raccorder les éléments.
A quoi vous servirait-il de parfaitement savoir représenter une partie du corps, si vous ne pouvez pas la contextualiser dans un décor plus large ?
Commencez donc par ce qu’il y a de plus général, comme par exemple une connaissance globale de l’anatomie et de la perspective, ainsi qu’un sens des ombres et des lumières.
Prendre le temps de comprendre comment ces notions fonctionnent vous aidera bien plus pleinement dans vos travaux à réaliser.
Ne cherchez pas tout de suite la perfection mais fixez-vous pour commencer un objectif atteignable. L’un d’entre eux pourrait par exemple être de maitriser les volumes. Ce n’est qu’à partir de cette base existante qu’il sera ensuite utile de se diriger vers les détails. Rien ne sert de mettre la charrue avant les boeufs, en somme.
Rappel :
En commençant par le général, vous allez apprendre à votre cerveau un mode de fonctionnement qu’il répétera ensuite naturellement. D’abord, je réalise un croquis rapide, puis je précise mes volumes, avant d’ajouter une notion d’ombre et de lumière. Vos roughs seront alors bien plus parlant et vous permettront d’apprendre peu à peu à enjoliver, détailler, perfectionner.
4- Savoir pleinement utiliser son crayon
Voici 3 astuces simples pourront vous permettre d’améliorer votre utilisation de votre outil :
Comment tenir son crayon ?
Il est bien plus recommandé de tenir son crayon le plus loin de la mine possible.
En effet, si les doigts sont prés de l’extrémité, la pression sera plus grande et figera les mouvements sur la feuille. Or, votre pratique d’esquisse doit vous permettre d’expérimenter, de rechercher les formes que vous souhaitez représenter.
Un trait léger est essentiel, certains mouvements peuvent même être presque imperceptibles. Ils ne proposeront qu’un tracé, en forme de guide pour votre œil.
Comment utiliser mon crayon ?
Votre progression passera par l’acquisition d’une certaine fluidité.
Il est donc important de garder autant que possible le crayon posé sur la feuille.
Le dessin d’un corps humain en est un parfait exemple : les différentes parties du corps sont assemblées les unes aux autres, il n’y a donc pas lieu de lever les crayons. Une silhouette peut parfaitement être représentée par un seul coup de crayon, souple et fluide.
Un regard sur le modèle peut certes marquer une décélération du rythme, mais la mine ne doit pas se lever pour autant. Et n’oubliez pas, rien ne sert de garder le regard braqué sur le crayon !
Son mouvement doit être libre, faisant voyager la mine avec aisance sur la feuille.
Quelle subtilité puis-je ajouter à mon tracé ?
Sans avoir à changer d’outil, un même crayon peut proposer des rendus différents. Ainsi, certains traits pourront par la suite devenir plus marqués, plus intenses. Ces appuis ponctuels sur certaines zones vont permettre au dessinateur de placer quelques accents dans son dessin.
Cela peut matérialiser des zones d’ombres ou des épaisseurs, et de façon générale donner plus de caractère au croquis. Attention toutefois à ne pas multiplier ces zones d’accent pour ne pas rendre le dessin illisible.
5- Observer les dessins des autres
Enfin, il faudra comprendre que votre progression ne pourra être solitaire.
La dynamique de l’école doit vous permettre de partager vos avancées et vos blocages avec le groupe. En regardant le travail de vos camarades, il vous sera possible de détecter ce que leurs dessins comportent d’atouts et d’erreurs.
Les inexactitudes de leurs travaux pourront vous aider à exercer votre œil critique. D’autre part, leurs conseils sur leurs éléments,réussis pourront également vous être d’un grand secours si vous ne parveniez pas à évoluer seul en ce sens.
Ces corrections vous permettront à coup sûr de gagner en justesse.
Leurs différences pourront également vous inciter à être plus aventureux dans certains cadrages, certains points de vue, ou même sur, l’utilisation de certains matériaux. Il serait dommage de vous cantonner à l’utilisation d’un seul support ou d’un seul outil : l’expérimentation du fusain, du pastel gras, du feutre, du crayon, de l’aquarelle et même de la palette graphique peuvent toutes être très intéressantes et utiles dans votre progression.